SHeikh al-Imâm Taqî-Dîn Abî Ishaq Ibrâhîm Ibn al-’Allâma Abî ’Abd-Allâh Muhammad Ibn Muflih al-Maqdissî al-Hanbalî [d.884 H]
- Le mardi 21 décembre 2004, par IsmaiL Ibn Hâdî
Louange à Allâh, le Puissant [al-’Azîz], le Sage [al-Hakîm] qui décrète toute chose, Il rend malade l’homme sain et Il guérit le malade. Il a partagé Ses adorateurs en deux catégories :
1/ Les soumis [Tâ-î’]
2/ Les pêcheurs [Athîm]
Il les mène vers deux demeures :
1/ La demeure du délice [Dâr an-Na’îm]
2/ La demeure de la fournaise [Dâr al-Djahîm]
Parmi les gens, il y a ceux qu’Allâh a préservé de commettre des péchés, d’autres qui persévèrent dans l’adoration d’Allâh et enfin, d’autres encore qui tergiversent mais cherchent tout de même à ce que leurs œuvres soient les meilleures. Mûssa (’alayhi as-sallam) est sortit en tant que berger et il est revenu en tant que qu’interlocuteur.
Dhûn-Nûn [Jonas] partit irrité, le poisson l’avala alors qu’il était blâmable. Muhammad (sallallahu ’alayhi wa sallam) était orphelin, mais tout l’univers a été soumis [pour lui]. Âdam et Iblis ont désobéi à Allâh, le deuxième a été maudit et au premier on a fait miséricorde. Lorsque tu entends les nobles parler ou que tu vois un malheur s’abattre, dis : telle est la détermination du Tout-Puissant, de l’Omniscient.
Je témoigne qu’il n’y a de divinité si ce n’est Allâh, l’Unique qui n’a point d’associé, n’a jamais engendré et n’a point été engendré. Nul n’est égal à Lui. Il est le Savant, le Sage. J’atteste que Muhammad est Son Serviteur et Son Messager en faveur de qui Allâh a prit les engagements des autres prophètes, et dont ’Issâ a annoncé ses mérites en disant :
[1]
Qui est compatissant et miséricordieux, par qui Âdam a intercédé, et devant qui Allâh a fait agenouiller ce qu’Il a voulu parmi les anges nobles. Qu’Allâh prie pour lui, sa famille et ses compagnons tant que le vent soufflera.
Après cela :
Certes le bonheur, tout le bonheur réside dans la crainte [Taqwa] d’Allâh, et le malheur, tout le malheur réside dans le fait de commettre les péchés et dans la désobéissance d’Allâh.
’Alî (radhiallâhu ’anhu) a dit : « Certes l’adorateur n’espère qu’en Allâh, il n’a peur que de ses péchés, car un malheur n’arrive qu’après avoir commis un péché, et il n’est levé qu’après le repentir. »
Il est rapporté de Al-Bayhaqî que ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu a’nhu) a dit : « Il y a cinq choses, qui si une personne les possède et qu’elle fait un voyage [de commerce] au Yémen, elle pourrait compenser le but de son voyage [par ces cinq choses] qui sont :
1/ Il ne craint aucun si ce n’est son Seigneur
2/ N’a pas de peur si ce n’est de ses péchés
3/ N’a pas honte à apprendre ou à ce que lui apprenne
4/ N’a pas honte de dire, si on lui pose une question et qu’il ne sait pas : « Allâh Seul Sait »
5/ Et croit que la patience par rapport à la religion est identique à la tête par rapport au corps. »
Al-Bahayqî a dit, ’Alî Ibn Abî Tâlib a dit par trois fois : « Qu’est-ce qui est bon [doux, sucré, savoureux] et frais [froid] sur le foie ? » - Ils dirent : « Qu’est-ce que c’est, O Amîr al-Mu’minîn ? » - Il répondit : « C’est lorsqu’un homme est interrogé sur une chose dont il n’a pas de connaissance et qu’il répond : Allâh Seul Sait ! » [Wa Allâhu A’lâm]
Ibn ’Abbâs a dit : « La bonne action est une lumière au cœur, une clarté sur le visage, une abondance de biens, une force du corps et un amour dans le cœur des créatures. Quant à la mauvaise action, elle est une noirceur dans le cœur, une obscurité sur le visage, une pauvreté, une faiblesse du corps et un mépris dans le cœur des créatures. »
al-Hassan a dit : « Certes Allâh ne considère pas [au même piédestal] l’adorateur qui se presse à aller vers Lui [dans l’adoration], et celui qui va [vers Lui] de manière négligente. »
Samit Ibn ’Adjlân a dit : « Les hommes sont de trois catégories :
1/ Un homme qui cherche le bien dès sa jeunesse et persévère jusqu’à ce qu’il quitte ce bas monde. Voilà celui qui sera des rapprochés d’Allâh
2/ Un homme qui commet les péchés sa vie durant, plongé dans l’inattention, puis cherche à s’en repentir. Voici donc l’homme des gens de la droite [les gagnants]
3/ Un homme qui cherche le mal dès sa jeunesse en y persévérant jusqu’à ce qu’il quitte ce bas monde. Voici donc l’homme des gens de la gauche [les perdants]
Je me dis : O âme ! Cherche à t’améliorer avant que le soleil de la vie ne se couche, cesse d’être hypocrite en te fiant à ce bas monde, en le recherchant et l’aimant, ne vise par tes actions que la satisfaction d’Allâh et fais beaucoup d’œuvres grâce à tes connaissances, car celui qui met son savoir en pratique, Allâh l’aide à savoir ce qu’il ignore. Car le souci des savants est la bienveillance, tandis que celui des sots est la transmission [des dires] des autres.
Etant plongé dans les réflexions, on m’a fait savoir qu’un homme noble a commis des choses qui atteignent sa foi et mènent à la mécréance du Miséricordieux. Je me suis dit alors : « Point de divinité en dehors d’Allâh ! Le Chaytân [satan] est aux aguets des enfants de Âdam. A savoir que j’étais en train de méditer sur les paroles d’Allâh :
[2]
Qu’Allâh maudisse Chaytân. On a dit que d’entre mille personnes, un seul est pour Allâh et les autres pour le Chaytân, qui a dit à Allâh :
[3]
Alors je me mis à rechercher protection auprès d’Allâh contre le Chaytân, en montrant ses suggestions et sa tromperie, en dévoilant sa réalité afin que les gens en prennent garde, comme je le fais moi-même [...] [4]